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Channel: ASBAF - Le blog ciné le plus pourri de l'internet
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FLIGHT : UN FILM LOW COST

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Première scène, Denzel Washington se réveille dans le même pieu qu’une blanche gaulée comme Jesse Jane. Les plus malins d’entre vous auront capté que la chambre d’hôtel fût le théâtre d’un interracial bien chanmé. Quand un mec a pour blaze la capitale de son propre pays, généralement le reste suit : son calbar doit héberger un anaconda, la meuf a dû déguster.
Comme d’hab, Denzel joue un gros mac. Denzel est pilote de ligne. Il sniffe deux lignes de coke avant chaque décollage. Son café à lui s’appelle Eristoff. Bref, le mec est aux commandes de ASBAF Airlines. « PNC aux portes, armement de mon toboggan, vérification de ta porte arrière. »
En vrai, le mec fait le gros mac mais j’ai direc’ pisté l’entourloupe : juste avant de crasher son avion, Denzel se prépare un litre de vodka-orange, la boisson des p’tites caisses par excellence. Les terroristes n’ont même pas besoin de monter à bord pour détourner son Airbus, ils savent qu’un mec qui mélange son alcool à un jus de fruit saura planter son avion tout seul. En plus le mec est noir, la nature humaine fera l'autre moitié du taf.
Donc l’avion se viande dans un champ sans trop de dégât : atterrissage tête la première à 500 km/h sur le plancher des vaches, les deux moteurs en feu, les ailes à moitié arrachées. Bilan : 6 morts. Narmol. Denzel est érigé en héros alors que c’est un gros pochard, il le vit mal et noie son seum dans du quinze ans d’âge, Flight c’est Un dernier pour la route avec un crash d’avion au début parce qu’on est aux States t'as vu et que là-bas la spychologie s'accompagne toujours de quelques bâtons de TNT.
Comme film avec des avions, Flight est à ranger entre Les chevaliers du ciel et Furtif. Pour les puristes, entre Malabar Princess et Turbulences 3 : heavy metal avec Rutger Hauer. Sans déconner, le film a sa place entre Les ailes de l’enfer et Airport 80 Concorde avec Alain Delon.

GANGSTER SQUAD: INSPIRÉ D’UNE HISTOIRE VRAIE

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Qui aurait cru en 2013 voir un film sur la vie d’un boys-band ? De surcroît avec Ryan Gosling, Josh Brolin et Sean Penn en tête d’affiche ? Pas moi en tout cas. Je pensais tranquillement me rendre à la projection d’un film de gangsters et je me suis retrouvé devant le biopic romancé des G-Squads. Après le succès interplanétaire du premier album, intitulé sobrement « G-Squad », le quintet se dissout avant même la sortie du second et dernier album  « Besoin de vous ». Quinze années plus tard, un réalisateur visionnaire achète les droits et la dignité des membres encore vivants pour en faire un long métrage O.K Chorale. Je vous préviens, c’est pas beau à voir.
Pour toucher un plus large public et correspondre à une charte visuelle plus stylisée, Ruben Zombieland Fleischer s’est permis de transposer l’histoire de nos cinq garçons dans le vent aux US, un peu comme dans Les Tortues Ninja 3. Los Angeles, fin des années 40, les valeureux soldats américains rentrent de cette salope de WWII, et s’engagent dans les forces de police, les cons. Mickey Cohen, juif, ancienne gloire de la boxe et originaire de Brooklyn – peut-on faire plus cliché ? – instaure un règne de terreur sur la cité des Anges. Corruption de flics, traite des blanches, cocaïne et paris clandestins sont le fonds de commerce sur lequel Mickey a construit sa prospérité. C’était sans compter sur les incorruptibles et loyaux G-Squad : des flics que rien n’arrête, une escouade « off the book » comme ils disent, prêts à tout pour exterminer la vermine juive qui ronge l’âme meurtrie de L.A.
Bien évidemment, vu qu’Hollywood a rédigé le business plan, ils nous ont collé un casting 3 étoiles ½ histoire d’amortir les frais et de rentrer dans le road-book de retour à la rentabilité. Pourquoi 3 étoiles ½ ? Parce qu’il y a trois étoiles bankable (Gosling, Brolin, et Stone) et le reste du casting est étoffé d’anciennes gloires passées et de nouveaux Has-been  dont Robert T-100 Patrick et Nick Nolte en sont les fiers étendards. Sean Penn quant à lui, on ne sait pas trop, soit il est là parce qu’il a le fisc au cul et qu’il adopte le NicolasCageStyle*, soit il a vraiment besoin de grailler. Et puis évidemment pas question d’engager les véritables stars, les cachets de Chris, Gérald, Marlon, Mika et Andrew auraient alourdi le budget de manière conséquente.
En soit, le film emprunte à tout le monde et ne rend gloire à personne. Le spectateur a la très désagréable sensation d’assister à un ersatz improbable entre Les Incorruptibles, Casino, L’Arnaque, L.A. Confidential, Raging Bull, Scarface, l’Arme Fatale 1 et j’en oublie probablement d’autres. Alors parfois, le clin d’œil est réalisé proprement, parfois il est désastreux ou tout simplement pathétique. Avec un scénario cousu de fils blancs, le réal tourne des scènes calquées sur d’autres films, pour les monter frénétiquement les unes avec les autres afin de donner un semblant de vie, d’originalité et de contenance à son film. Mais pour un résultat un tant soit peu réussi, il aurait fallu avoir un minimum de talent.
Vous l’avez compris, le film est une bouse. Mais les raisons évoquées ne sont que futilités et  ne sont absolument pas représentatives de mon manque d’intérêt. Non le vrai problème du film, c’est qu’il ne répond pas à la question existentielle pour laquelle j’étais allé le voir : quand est-ce que sort leur nouvel album.
*NicolasCageStyle : étaler trois scripts devant soi et choisir les yeux fermés. Chance de succès au box-office : 33%.

ANTIVIRAL : PIRE QUE LA CHIASSE

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Beaucoup de lectrices nous supplient de leur faire des enfants. Or, il me semble scientifiquement impossible de procréer par voie anale : chères lectrices, votre addiction à l’anal fuck est incompatible à vos désirs de mère. Chez ASBAF, notre moyenne d’âge équivaut à 10-2 près aux centimètres qu’on se trimballe sous la ceinture, alors s’il s’avère que nous avons des enfants, merci aux lectrices concernées de nous faire parvenir les tests de grossesse avant la fin du mois. Sinon il y a les allocs. À ma connaissance, ce qui ressemble de plus près à ma descendance git soit dans un sopalin, soit sur les joues de l’une d’entre vous.
Dans le monde du cinéma, la descendance est en revanche un fléau à la mode, genre le SIDA sans les hématomes autour du rectum. Tu aimes FF Coppola ? Hollywood te refourgue sa fille Sofia, cinéaste des règles douloureuses et maître ès cupcakes. T’aimes le bœuf, Hollywood te vend du cheval : la fille Lynch, le fils Bowie, la fille Mann, le fils Cronenberg, t’as même le fils Arcady. Bon et puis t’as le fils Gavras, le Findus du 7e art.
Le fiston Cronenberg te sort Antiviral sauf que moi on m’enrhume pas : tout le délire organique, la fascination pour la chair, le mec pue l’inceste vu comme il pompe son dar’. Je trouve ça dérangeant mais selon Christiane Tobira y’a pas d’mal.
Dans un futur proche, tu seras tellement fanboy de ton idole que t’allongeras du cash pour choper les mêmes microbes qu'elle. 10 000 $ la gastro-entérite de Robert Pattison ! 15 000 $ la diarrhée de Rihanna ! 50 000$ la pubalgie de Justin Bieber ! Et combien pour le cancer de la prostate de Dennis Hooper ?
Enculé comme il est, le p’tit Cronenberg s’amuse à t’mettre sous les yeux des saloperies qui te feront remonter ton p’tit déj’ pour peu que tu ais deux chromosomes X : une piqûre sous la lèvre, une aiguille plantée dans les gencives, un mec qui gerbe du sang par hectolitre et pire que tout, un héros rouquin. Si la vue d’une aiguille ou d’un corps full tâches de rousseur t’indispose, passe ton chemin. Niveau décor, Antiviral n’a rien coûté : trois pièces blanches, deux écrans télé, une table, six tabourets, l’équivalent de mon mobilier pour un film en Sélection parallèle à Cannes. Izi. En bonus track : le film te fait découvrir Caleb Landry Jones, le type a moins un blaze à tourner dans le prochain Dolan qu’à designer des chaises, enchanté quand même.
Conclusion : ne faîtes pas de gosse, tapez dans le colon.

LES MISERABLES C TRO BI1 MDR

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« Un navet gigantesque » – Télérama. « Variétoche parlée-braillée » – Les inrocks. « Un vilan cauchemar » – Cahiers du cinéma. « Un pur film de mac » – ASBAF. Qui veut test’ ? Le film défonce, j’arrive pas à comprendre tant d’acharnements. Les misérables est comme une petite asiat’ agenouillée devant un parterre de journalistes ciné qui déverseraient sur son frêle visage leur gluante saloperie. Les misérables est au cœur d’un bukkake critique, sortons-le de là avant que le foutre n’attaque les yeux.
Il y a dix piges quand Obispo te composait la zik de Roméo & Juliette, t’étais le premier à applaudir, maintenant t’oses chier dans les bottes de Russell Crowe et Hugh Jackman parce qu’ils poussent la chansonnette. Tu mets du make-up sous tes yeux depuis que t’as vu Mozart l’opéra rock au Palais des glaces et t’oses clasher Jean Valjean. Chaque parcelle de l’Histoire a été adaptée en comédie musicale pour recalés de la Star ac (Le roi soleil, 1789, Cléopâtre, Les dix commandements) mais selon toi c’est Tom Hooper, Oscar du meilleur réal 2011, qui réalise la pire insulte à la culture française. C’est quoi cette mentalité de prof de français !
Les misérables est putain de stylé. Alors y paraît que Jean Valjean devenant John Valjohn passé l’Atlantique, ça froisse des oreilles. Les oreilles de qui ? Des khâgneuses littéraires ? Ouin, le dogme de l’Auteur est touché, leurs règles vont saigner deux fois plus fort. Qui ça va déranger ? Personne, ces meufs ne découvrent l’amour qu’après 30 ans, c’est Tampax qui va voir son CA décoller.
Toutes les répliques sont chantées par Russell, Hugh, Anne Hathaway, Sacha Baron Cohen et l’autre moitié de Hollywood. Tu n’entendras pas un pet d’électro ni personne gratter une Gibson, c’est chanté sur du violon à l’ancienne, à la mode blédard t’as vu. À un moment, Jean Valjean marche avec une canne, j’ai cru qu’il allait slammer mais non, ça reste très old school.
Aux States, les mecs chantent comme des barytons et la mise en scène suit : à coups de scope et de grand angle, Tom Hooper te réalise ça avec la grandiloquence qu’exigeait le bouquin. Certes, il y a de l’emphase mais c’est précisément ce qui fait la beauté du film. Et puis Hugh Jackman et Russell Crowe, c’est autre chose que Robert Pattinson et Taylor Lautner. Plus de poils, plus de centimètres.
À la sortie du film, j’ai vu des khâgneuses sécher leurs larmes dans des serviettes Always, hurlant à la souillure de l’œuvre originale, à une américanisation d’opérette du bouquin de Victor Hugo. Vous vouliez quoi, les pucelles ? Une production hexagonale des Misérables ? Réalisée par Christophe Honoré ? Sur des paroles d’Alex Beaupain ? « Cosette Cosette la confiture à la fraise / je l’étale sur les braises / De la révolution, je prends la ligne B du RER / Montreuil mon amour, éloignons-nous du Colonel Jabert » sur trois accords mineurs de piano ? Casse-toi.
Merci aux States de faire vivre la culture française. Merci surtout de fermer le clape-merde qui sert de bouche à pipe aux khâgneuses et aux littéraires. Rien que pour ça, Les misérables est un pur film de mac.

HEUREUSEMENT IL Y A MOBIUS

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Comme chaque année, le Duj’ vient poser ses valseuses sur la table du 7ème art afin de prouver que non, malgré les films de Michaël Youn et Noémie Lvosky, le cinoche français n’est pas qu’une affaire de baltringues. Tu peux donner un César à Valérie Benguigui, produire une quinzaine biopics différents sur Yves Saint-Laurent, indexer le salaire de Dany Boon sur celui de Tim Cook… Tu peux aussi faire du bon ciné d’espionnage. Heureusement il y a Möbius.
Jean Duj’ bosse pour les services secrets russes : il est chargé par Poutine et Depardieu d’enquêter sur une tradeuse (Cécile 2 France) travaillant pour le compte d’un oligarque russe dit « mafieux ». Le ruskov palpe du cash, direct il est soupçonné d’entretenir des liens avec la mafia, mais la mafia en Russie c’est comme les PTT en France, c’est l’équivalent de la fonction publique. La tradeuse va donc mener le Duj’ à un buraliste des Postes moscovite. Mais l’espion va transgresser la règle d’or du KGB : rentrer en contact avec le rectum de la tradeuse – ou comment devenir un agent double péné. Cette anal love story risque de compromettre la mission dont le Duj’ a rebaptisé le nom de code : YOLO.
Cécile 2 France est l’atout charme du film, le réal Eric Rochant a voulu en faire une héroïne hitchcockienne. Avec un peu d’indulgence, on parvient à faire fi de son faciès de prolétaire pour l’imaginer placer en bourse des trucs dont elle entrave peau d’zob. Le Duj’, lui, est à son zénith dans l’un de ses meilleurs films qui affirme son goût pour le ciné d’auteur accessible, ici pointu, référencé et élégant, un bon « film du milieu » comme on dit de ces films capables de plaire aussi bien à la ménagère qu’à la khâgneuse – à la différence près que la khâgneuse comprendra moins de subtilités que la ménagère, question d’œstrogènes j’imagine.
Le gros morceau du film, ce sont les scènes de porn entre le Duj’ et Cécile. L’intention du réal est noble : capturer durant l’étreinte des fragments d’orgasme, de râle, de jouissance, d’anal close-up et autre juicy butthole. C’est beau et bien joué jusqu’à ce que tu grilles les p’tits poils blonds qui squattent la raie des fesses de Cécile. À un moment, lorsque les deux doigts du Duj’ s’y égarent, j’ai cru que le con allait lui faire des tresses.
Alors ça s’la joue business wowan mais ça a une ‘stache autour du trou d’balle, voilà c’que j’appelle le charme à la française. Il paraît qu’ils ont mis 10 jours à tourner la scène de sexe, 4 minutes à tout péter, preuve s’il en est de l’efficacité de l’intermittent du psectacle français. Vu son rythme de croisière, Eric Rochant n’est pas prêt de bosser chez bangbros. Pour sa défense, le mec a été pas mal emmerdé par les suggestions du Duj’ : « Et si je faisais des dreadlocks avec ses poils de chneck à Cécile ? » Ce qui l’a poussé à tenir un compte twitter durant le tournage pour y livrer ses états d’âme. Twitter ou le temple de la pédalerie.
Sinon j’ai capté un signe illuminati dans Möbius. Le portable de Jean Duj’ affiche l’heure, je te le donne en mille : 9h11. 9/11. 11 septembre ! Plus qu’un espion russe, le Duj’ est un agent double d’Al-Qaida. Grosse perf’.

DIE HARD 5 OU LE HARLEM SHAKE

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L’aut’ soir j’ai soulevé la lunette des chiottes, ainsi j’ai vu Die hard 5.
Die hard est la seule saga où en cinq volets le héros n’attrape pas l’ombre d’un cul de bombasse. Et t’appelles ça une saga culte ? Culte pour qui, les dép’ ? D’où le marcel alors.
Le concept de Die hard c’est un héros au mauvais endroit au mauvais moment. Une fois, deux fois, trois fois, je veux bien, après faut pas pousser, le mec cherche… Tu sais McClane, j’ai connu une personne au plus mauvais endroit au plus mauvais moment que toi, elle s’appelait Anne Franck.
Dès qu’il pose son derche quelque part, McClane se retrouve au milieu d’un sbeul pas possib’ qu’il va régler fissa à coups de mitraille et de yippi ki-yay. Putain mais mec, sachant ça, tu peux pas te rendre au Mali ou en Israël ? Là, à Moscou, John sort à peine de son taxi que le tribunal d’en face explose, assiégé par 3 000 terroristes venu exfiltrer l’un des leurs. Les mecs sont des furieux, ils assaillent la ville en char d’assaut et balancent des roquettes à chaque feu rouge : le plus chanmé de cette team de winners porte un casque de moto, le type crie « Con los terroristas ! ey shake ! ey shake ! ey ey ey ey !» Un harlem shake en plein Moscou, y’a pas à chier, toujours au mauvais endroit au mauvais moment.
  Dans le bordel ambiant, John retrouve son fils. Ensemble, ils vont taper des wheels en tank dans le centre ville pour échapper aux ruskovs. Après avoir démoli la moitié de la métropole, les McClane père & fils se demandent pourquoi les soviets leur bolossent ainsi le fondement. Deux générations de neurones s’activent pour trouver la réponse : à cause d’un dossier en leur possession. Pour quatre foutues feuilles de papier A4 dans une chemise cartonnée, une armada de terroristes va chercher à leur mettre des missiles à tête chercheuse en suppositoire, lo-putainde-gique. Bah non les cons, los terroristas cherchent juste à mettre la main sur un quintal d’uranium militaire.
Dans tout ce brouhaha, Die hard 5évoque des thèmes forts tels que la filiation. Pour sauver son fils, papa envoie des hélicos dans le mur et fait des vols planés en char d’assaut. Hé McClane, tu pouvais pas te percher en haut d’une grue comme un daron lambda ?
Filmé comme un tas de merde, Die hard 5 s’achève dans un finale digne d’un dtv : McClane père & fils sautent d’un hélico en feu, détruisent plafond après plafond dans leur chute pour atterrir dans une piscine. Putain les gars, à défaut d’avoir l’Oscar, vous aurez une place en finale de Splash.
Bruce Willis, gros zamel, balance un nouvel opus de Mon voisin le tueur, ton seul film valable.

PROJET X : PROJET BLAIR BITCH

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C’est la fête. Tout autour de moi les gens dansent, rient et boivent mais je m’emmerde comme un con au point de me demander si je ne devrais pas vomir sur un invité pour animer la soirée. En fin de compte je trouve les petites habitudes du samedi soir extrêmement répétitives, un peu vaines, plus du tout bandantes. Comme quand après avoir maté un porno hardcore japonais il faut revenir à une vie sexuelle normale, je me demande si j’ai déjà tout vu du monde de la nuit. Et puis je reçois un e-mail de la petite soeur d’un des redacs d’ASBAF qui me propose de l’accompagner à une soirée Projet X. Ça fait longtemps que je veux la niquer : j’y vais. Pour être dans le ton jeune, je me rase, j’enfile un slim, des sneakers et un tee Kap Bambino. Pourquoi Projet X, c’est pas un film à l’écran en ce moment ? Je me rappelle brièvement l’ampleur des échecs des soirées mimant les Skins anglais, je baisse d’autant plus ma garde que la moyenne d’âge atteint péniblement 19 ans, je bois, trou noir.
Je suis entré dans cette fête pensant que ça allait être un rip-off stupide d’American Pie et de Very Bad Trip sauce Facebook : The Movie. Évidemment en bonne comédie certaines choses furent prévisibles, j’ai bien vu venir les conneries les unes après les autres, je les anticipais même avec un certains plaisir. Entouré de petits con intolérables et de bombasses qui feraient saliver un pilote de bombardier, j’ai brièvement angoissé de ne plus trouver mes marques. Le choc s’est produit au bout du 4e shot, je me suis dit que j’aimais bien cette génération Ritalin, cette science de l’auto-destruction, cette adoration du maigre physique et intellectuel. Ils étaient tellement grotesques tous, à vouloir tellement se construire une image nihiliste mais à persister à porter des sapes à +150$. Ce tableau était presque parfait, il ne me manquait plus qu’un tatouage Carpe Diem et j’aurais passé la soirée parfaite. Si t’es du genre à rythmer tes années en projetant des grosses murges aux anniversaires de tes potes tu vas aimer, les bigots et les hypsters vont conchier ce concept, on s'en bat, on sait qui se branle dans ses chaussettes minuit venu. Le lendemain, c’est mon smartphone qui m’a raconté la soirée. A travers des photos illustrant ce spring break juvénile, j’ai capté qu’au fond tout ça avait un sens.

Projet X est un conte sur les filles libres d’aujourd’hui, et de trois losers s’accomplissant dans ce milieu parce qu’ils en comprennent les règles : se détacher de toute morale et regarder les meufs comme on regarde un beau canapé. Les féministes vont encore nous tomber dessus, c’est pas faute d’avoir dit que les problèmes d’estimes personnelles n’étaient pas des problèmes politiques. Pourtant on en est là. Projet X c’est le résultat de 30 ans de discours égalitaires contre une force qui dépasse mille Isabelle Alonso : la sexualisation des jeune filles. Les culottes, continuent de brûler. La jeune fille libre et branchée contemporaine, devenue prêtresse orgiaque en dehors des heures de lycée, accorde plus de fierté au branding de ses histoires de cul sur twitter qu’au jour de l’ouverture de son plan épargne logement. Elle se base sur le comportement macho de son papa qu’elle reproduit à l’envers sans comprendre que le contexte n’est plus le même. A la fin, la grande perdante, c’est la maman qui se tape depuis des lustres les marches Nation/Bastille de Ni Putes Ni Soumises pour finalement trouver des vidéos de sa fille taguées “Lucile”, “18 ans Ben”, “Gang-Bang d’anniversaire”. Les filles, libres aujourd’hui, mais dévotes sexuelles du marché de la jouissance masculine. Cheers bro’.
Si un jour à ton tour tu commets des enfants, Projet X fera partie de ces histoires qu’ils voudront entendre avant de s’endormir. Les prunelles de vos yeux réclameront tour à tour : comment maman a passé 5 heures à parler à une cuvette après avoir consommé des extas, comment papa a confondu maman à la partie fine des 28 ans de tonton Akwell (toutes ces meufs en chien qui portent la frange), ou encore pourquoi le nouveaux petit frère est noir et maman a le sida. Ou comment j’ai baisé la soeur de Vinz’.
Ps : si t’es une femme et que tu te sens choquée en ton fort intérieur par certains de ces propos, tu peux toujours nous envoyer une photo de tes seins en signe de protestation. On a l’habitude.

CABIN IN THE WOOD : CHIER EN FORÊT

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Fuck yeah teenage slasher movie. Putain ça faisait longtemps que j’attendais de prendre mon pied devant un film d’horreur. Les lunes rouges passaient mais jamais un bon flick à se mettre sous la dent. Dernièrement dans le genre on a eu le droit à un [REC]³ tellement débile qu’il ferait se lever Stephen Hawking de son fauteuil roulant pour foutre une bitch-slap à Paco Plaza. A part ça j’ai rien vu au ciné qui puisse de près ou de loin te foutre les boules, il était temps que Cabin In The Wood (CITW) soit projeté sur grand écran.
CITW c’est le smoothie du ciné d'horreur et Drew Goddard et Joss Whedon sont l'incarnation des types qui ne savaient pas choisir entre le mojito, le cuba libre, le jus de tomate, la pinte en happy-hour et qui décident de tout prendre. Si t'as déjà hésité un soir d'Halloween entre un Freddy, un massacre à la tronçonneuse, une saison de Buffy, un film de zombie, la saga Evil Dead ou directement taper la colonne à ta copine, tu connais ce sentiment. Ici le choix ne se pose pas, dans ton ciné de proximité avec le ticket CITW on te file du pop-corn, une escorte, un tube de lub', tous les monstres dont tu rêvais et c'est tipar pour une soirée bal des citrouilles.
Produit par LionsGate, CITW hérite des grosses couilles des financiers du studio et d'un gros budget. Un gros paquet de biftons qu'il faut rentabiliser et qui a permis de se lâcher au niveau du scénar. C'est sûr que si on s'attache à son "honnêteté intellectuelle" (dixit une bloggeuse loin d’en avoir) CITW vous sera moins utile que le manuel "Chier en forêt, une trêve dans la vie d'un aventurier". Mais CITW a au moins le mérite de proposer une histoire surprenante, pas comme, ahem, Avengers et 90% des bouses Hollywoodiennes par exemple, où l'action, la narration et l'humour ont déjà été vu MILLE MILLIARD de fois (Joss si tu m’entends, laisse tomber les comics). J'admets sans honte que le film à un fond un peu débile mais le côté intellectuel oublié le film a un gros paquet d'autres qualités. Rythme, visuels, réalisation, histoire, j’encule et des meilleurs qui feront que CITW sera un des meilleurs film d’horreur que vous ayez jamais vu. Faites moi confiance sur ce coup là, ne matez pas la BA et faites en sorte de ne rien savoir sur le film allez-y à l’aveuglette, ça sera aussi excitant que d’infiltrer une réunion des nymphomanes anonymes en pariant sur laquelle vous ferez mouiller la première.
Alors voilà, normalement c’est le paragraphe où tu comprends pourquoi l’article s’appelle “Chier en forêt” mais là j’avoue j’étais en panne d’inspiration. J’avais pensé dire que c’était parce chier en forêt c’est un peu le summum de la liberté mais je trouve que c’est aussi un peu facile de dire ça. Pourtant il y a quelque chose dans délivrer son étron derrière un arbuste qui ressemble à la jouissance que j’ai ressenti devant CITW, quelque chose qui m’a retourné la tête et fait voir des trucs que j’ai toujours cru impossibles. Un genre de machin qui ne sort qu’une nuit de solstice. Un vertige sensoriel qui mérite le respect et l’indulgence. Allez vivre cette magnifique aventure avant que quelqu’un ne vous la gâche.

ARGO : INCROYAB' MAIS VRAI !!!

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“Ben Affleck, raconte moi une histoire. Une bonne histoire bien ficelée, ramenée, préparée. Lève tes ingrédients, énerve ta viande et prends le temps de bien penser ton entrée. Auparavant tu auras bien pris soin de sélectionner ta garniture avec autant de finesse que tu as casté ta marmelade d’acteur, tu sais y faire depuis The Town. Torréfies tes graines de star, allonge ton suspense d’une bonne dose de style et fris moi les abattis. Ben Affleck, mets de l’huile, Ben Affleck, beurre moi le moule.“ Signé tous les ciné-cons de la blogosphère.
Argo démarre et conclut aussi vite et intensément que cette chronique est partie dans un festival de références à la cuisine. La principale qualité du film, d’ailleurs. J’ai un peu pioncé mais en gros le film parle d’Iran, un pays qui correspond à la France des années 2050 et d’un gars de la CIA très doué à condition qu’il reste loin de sa famille, en bon baroudeur poilu qu’il est. C’est bien réalisé ouhlala, il y a du style oui-da, et de bons acteurs ouhlala. Je laisse les ciné-autistes développer sur le côté chiant du film, moi ça commence à me faire l’effet d’une tisane au tilleul. 

“J’ai passé un agréable moment” comme diraient tes collègues de bureau. Parmi le nombre incalculable de daubes qu’on nous refourgue, on pourra dire qu’Argo est bon film mais sans rien de transcendant, moyennement gaulé, à l’instar de Cléa DuVall et de la carrière de Ben Affleck.

 ***
PS : Vincent me souffle dans l’oreille qu’il a une petite dédicace à faire passer à un commentateur un peu attentionwhore. On applaudit Aymar qui ouvre ses fesses sur son destin de bon ami. 
"Petite dédicace à Alex a.k.a Aymar (son « vrai prénom », sic), un lecteur de l’international qui nous a réclamé cette trikite dans les commentaires d’Astérix.  Déjà, le mec commente le blog de l’étranger. Ensuite, il signe pas avec son vrai blaze. T’inquiète garçon, on va pas chercher à te retrouver parce que t’as osé nous quémander le seul film que t’avais vu avant nous. Si toi aussi t’as autant de couilles que l’aut’ tanche allemande, tu peux nous demander la trikite d’un film, ici, sur fb, sur twitter, on s’exécutera gentiment en te mettant un p’tit taquet en fin de post. Bisous. 
Vincent. "

MALICK MY ASS A LA MERVEILLE

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Comme ASAP Rocky, Terrence Malick a vu sa street cred s’étioler du jour au lendemain. C’est désormais officiel, T-Mal n’est plus swag. Dans le hood de la trikite ciné, Terry Tha Lick rase maintenant les murs, lui qui était si fresh avant son couronnement à Cannes (NRJ music award pour Threesome of life– ndlr). Alors qu’il sort sa nouvelle dope (2 the wonder) dans les bacs, Lickicious est pris à partie dans une rixe critique organisée par les Morsay du journalimse ciné, les Inrocks. ASBAF fonce dans le tas distribuer des coups d’cutter.
Malick est genious. Le mec ne fait plus des films mais des œuvres d’art. Ses films ne sont pas diffusés, ils sont exposés. Au ciné, À la merveille est proposé avec un audioguide. Et comme pour le Delacroix, t’auras toujours un connard pour venir taguer l’écran.
Malick filme comme un peintre avec un style unique, flottant, céleste. Un style comme il n’y en a qu’un par siècle. Cet homme, dans ses délires mystiques, magnifie la Nature comme personne. Filez-lui une Go-pro, le mec vous fait une pub Red bull digne de ce nom. En ce moment, Malick se fait saloper comme une teup’ de bangbros par les blogueurs ciné. Mais depuis quand des mecs qui s’habillent chez jules donnent des leçons de bon goût ?

À la merveilleévoque la jeunesse de Malick, sa visite au mont Saint-Michel avec une parisienne dont il s’est épris, son mariage en Oklahoma qui se délite, sa relation avec une amie d’enfance… C’est filmé comme un songe, comme un lointain souvenir empli de regrets. Tout Malick est là : narration décentrée, approche purement musicale, vertige artistique, ferveur religieuse… Un peu de femdom strapon n’aurait pas été de refus mais bon, on est chez un fervent croyant, le mec ouvre plus souvent la Bible qu’un onglet xhamster.
La foi est au cœur d’À la merveille. Si Ben Affleck incarne le Malick physique, c’est Javier Bardem, prêtre dans le film, qui symbolise son esprit chrétien. Ainsi, quand Ben chahute la colonne vertébrale d’Olga Kurylenko, c’est Terrence qui file de l’arthrose à l’ukrainienne. D’ailleurs Olga, c’est quoi ton blaze-là, Kurylenko, tu fais partie d’une team de traduction de sous-titres ou quoi ?
En revanche, quand Javier va propager la bonne parole à un triso, certainement blogueur ciné de son état, comment ne pas y voir Terrence pardonner l’ignorance culturelle du XXIe siècle ? Javier erre par ailleurs souvent dans un quartier de prolos, certainement une allégorie de la twittosphère. Amen.
Conclusion : mieux vaut Malick qu'un mec qui s'appelle Malik.

AU BOUT DU CONTE

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Réglé comme une boite à musique, le duo Jaoui/Bacri sort un film tous les cinq ans, et cette année force est de constater que le tandem n'a pas perdu de sa verve pourtant le résultat laisse un goût particulièrement amer. Même si je sais m'avouer fervent amateur des dialogues savoureux et croustillants dont ils ont le secret, il faut aussi leur reconnaître que la mise en scène n'est pas leur fort et qu'ils compensent leur manque de savoir-faire par des tirades bien placées. Comme pour beaucoup d'entre nous, cette faiblesse a fini par développer en nous une sympathie pour le duo qui fait qu'on leur pardonne leur maladresse scénique grâce à leur justesse d'écriture. Et puis un jour tout s'estompe, Au bout du conte est de ces films qui nous donnent la désagréable sensation que la magie s'est éteinte, que l'on ne peut plus rien attendre de ceux qu'on  avait essayé de protéger jusqu'au bout, qu'on avait même défendu contre vents et marrées la fois précédente (Parlez-moi de la pluie).
Je ne leur jette pas la première pierre, bien d'autres sont tombés dans le panneau avant eux. Ils rencontrent aujourd'hui ce que le cinéma français a comme plus grosse faiblesse : l'incapacité à se renouveler. Le film est une fois de plus l'occasion de tisser les liens entre des personnages que tout sépare, dans un film choral décalé où des protagonistes hauts en couleurs et en stéréotypes finiront par tirer les enseignements des choses de la vie, le tout à grands renforts de contre-croyances et de raisonnements par l'absurde. Orchestré sous forme de fable, composé de divers contes transposés au monde d'aujourd'hui, le film confère ainsi à Paris une image de ville aux allures féeriques, sans que jamais la magie n'opère.

Obnubilés par la mort, la peur d'être seul, d'être dépendants, de vieillir, de voir leurs corps se défraîchir, et de vivre par procuration, nos deux protagonistes jalousent la jeunesse et l'insouciance de leurs progénitures qui ont encore toute la vie devant eux, et qui peuvent encore faire de leur vie un conte de fées aux tendances bobos. Comme une gênante séance de psychanalyse, le film renvoie les Jacri à leur jeunesse passée, à leurs premiers amours, à leurs peurs, phobies et autres psychoses, pour donner un résultat truffé d'aigreur, d'amertume et de pensées désabusées. Ils nous donnent l'impression d'être écrasés sous le poids des années [en parlant de poids Agnès...], et de finalement n'avoir plus rien à nous raconter. Niveau acting, rien de transcendant, chacun est égal à lui même, en dehors d'un Biolay monocorde, pourtant intéressant dans son interprétation du grand méchant loup.
En fin de conte, chaque fable possède une morale qui lui est propre, celle-ci n'est pas très claire sauf si leur message est « La vie est une pute », mais j'émets de forts doutes quant à cette interprétation. Cependant, Jaoui et Bacri peuvent en tirer la leçon : renouvelez-vous !

VIVE LES FRANCAIS DE SOUCHE

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Moi en ce moment j'ai rien le temps de faire, mon emploi du temps consiste à faire des tours à bord de ma R5 tunée, une mixtape de gangsta rap par Matt Houston dans l'poste histoire de remplir le coffre des plus jolies filles du hood. La nuit, après le claquement de porte post-coïtal, je fabrique le ASBAF 2.0, le nouveau site tellement frais qu'il va t'en coller plein les yeuz comme à la fin d'tout bon film de 'uc californien. Ca sortira dans quelques semaines, on va d'ailleurs bientôt lancer un Kickstarter pour que vous financiez nos tout nouveaux stickers ASBAF : ils sont beaux comme un enfant mort, plus de news bientôt, prépare ton portefeuille.

Citizen Youn

Bon sinon j'ai vu Vive la France, le film de Mickaël Youn. Chais pas si tu t'souviens mais je m'étais tapé Fatal y'a quelques piges pour la fête du cinoche, le truc pas très drôle avec le rappeur feuj. Ben à côté d'Vive la France, t'as l'impression que c'est Orson Welles qui l'a écrit, storyboardé et chié. A l'époque, Orson Youn repompait Sasha Baron Cohen et son Ali G pour en faire un truc à la française avec des gansters vosgiens et québécois pas drôles.
Avec Vive la France, ce pèd' à béret débarque en 2013 avec le concept de Borat sous le bras, juste en dessous de sa baguette azyme. Deux terroristes du Taboulistan ("le pays du taboulé"... plus drôle t'es Séfarade), Youn et José Garcia, sont formés à faire péter la Tour Eiffel pour vaincre l'impérialimse français.

Film de merde de souche

En suivant une série de gags pas drôles, les deux rabzas vont faire la connaissance des corses, des marseillais, des toulousains, des parisiens, et découvrir que s'ils font péter la Tour Eiffel, ils feront du mal à leur nouveau pays favori, et surtout qu'ils pourront plus capter la fréquence de France Bleu Maghreb. 
Evidemment, vu qu'à cause des heures somb' de l'Histoire, Youn est sûrement plus habitué aux thermostats du four qu'aux degrés d'humour, faut comprendre des corses de souche, des marseillais de souche, des toulousains de souche. Les deux Taboulistanais croisent pas un seul étranger de tout leur périple. Sauf à la fin : les vrais terroriss' qui vont faire péter la tour. Cimer, Maykeule l'humaniste, pour ta vision crème solaire indice 60 de la France. Toi au moins tu perpétues la tradition des bons films de merde bien d'chez nous.

Recyclage en déchets

Maintenant on peut ouvrir les paris quant à la prochaine repompe d'une comédie ricaine par Michaël Youn. Vazy fais péter tes idées dans les commz. Zombie Landes ? Loir-et-Cherlock HolmesVery Bad Tripes à la mode de Caen ? Putain de Youn. T'es un Bogdanoff de l'humour, Michaël : t'as l'titre d'humoriste, mais on n'a jamais vu tes diplômes. 
Bonne semaine.

STRING BREAKERS

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Quatre bonasses en bikini fluo pendant 1h30 de film, forcément tu nous réclames la trikite. Lesdites bonasses partent à l’aventure, en spring break, s’abreuver d’alcool à 40° et s’asperger d’eau de mer et autre semence salée, forcément tu guettes dans le générique ASBAF parmi les co-producers. Les bonasses rangent au vestiaire leur dignité, à côté du casier de Jenna Haze, forcément tu t’attends à une dithyrambe de tes queutards cinéphiles préférés. Hé bah nan, Spring breakers est le dernier hoax en date du 7ème art.
En dépit de tout le talent du réal Harmony Korine, comment tu peux croire à la descente aux enfers des égéries disney (Selena Gomez et Vanessa Hudgens) alors que t’as quinze impresarios derrière chaque scène qui réfléchissent à comment te vendre le film et les 500 g de pop corn qui vont avec ? En promo, les meufs n’assument pas le propos acide du film, c’est tout juste si elles entravent leur portée symbolique, elles, les emblèmes de la génération MTV/vevo que Korine jette dans la fosse au lion de la culture cainri. En interview, les meufs dispensent leurs astuces maquillage plutôt que soutenir le mouvement arty auquel elles ont malgré elles participé. Spring breakers sonne fake, das why. Korine aurait dû les faire jouer avec un strap-on, ça aurait tout d’suite moins fait les malines en conf presse.
Le tour de force de Korine, c’est de cracher son venin arty dans le soft power US. Plastiquement c’est bonnard, le réal s’est entouré du dirlo photo de Gaspar Noé et de tout l’organigramme de bangbros. Korine use de la narration décentrée comme ses héroïnes de l’alcool : jusqu’à un lâcher prise salvateur (le meilleur moment pour pécho). Tout illuminé de néons rose et jaune fluo, parfaitement mis en scène, Spring breakers est suffisamment branchstream pour devenir le nouvel instantané pop après Drive. Mais dès que l’ingé son pousse le volume d’un dubstep dégueulasse, on vire dans le trip de gothoputes à la Sucker punch. Et là, c’est la galette assurée.
On ne m’enlèvera pas de l’idée qu’un spring break est un concept de p’tite caisse. Pourquoi se la coller à 500 km de chez soi quand un commerce de proximité sur deux possède la Licence IV ? Pour le soleil ? Au bout de deux teilles de rhum, t’inquiète que t’auras l’impression d’y être, au Club med. Pour choper izi ? Tu parles, les meufs, le seul keum qui les accoste, c’est James Franco, un wigger en carton, une zoulette de gangster. Le mec se prend pour B2O avec ses dents en étain mais il chante du Britney Spears pour les attendrir. Le gars se fait appeler Alien, certainement la traduction de Rohff en américain.
Mieux qu’un spring break, une soirée mousse ASBAF. T’es invité, surtout tes copines.
* * *
La dédicace à Hèdi Z. et FouinyBaby qui nous ont quémandé cette trikite, l’un sur la page facebook, l’autre dans les comments du Malick. Hèdi nous avait déjà supplié d’écrire sur Killer Joe l’an dernier. Putain de vicelard, quand est-ce que tu nous réclames un papier sur un docu tchécoslovaque traitant des maladies incurables du XXIème siècle telles que le paludisme et l’homosexualité ? Bisous à vous deux, les pédés.

20 CMS D'ÉCART

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20 centimètres, en plus d'être la circonférence de mon pénis, c'est aussi la taille exacte que Pierre Niney colle au fondement de Virginie Efira dans 20 ans d'écart. Tout fraîchement upgradé de sa vingt-quatrième année, le bonhomme peut se vanter d'avoir une des plus grosses paires de cojones de l’hexagone. Après avoir tourné avec Améris, Guédigian et Azuelos, Pierre s'offre un curriculum vitae déjà long comme mon bras, et ajoute à son tableau de chasse une rom-com détonante et surprenante qui comblera même les plus récalcitrants.
Depuis trois ans, le gamin pensionnaire de la Comédie-Française enchaîne les films et les rôles avec simplicité et brio, et devient peu à peu le nouveau visage de l'audiovisuel français. Exit Dujardin, welcome Niney. Avec sa bobine de minot, Pierre traîne ses baskets sur tous les plateaux, et même si son nom n'est pas du genre à faire rêver les ménagères, il tiendra tête à Gaspard Ulliel d'ici la fin de l'année, les deux acteurs étant tous deux en tête d'affiche de biopics consacrés à Yves St-Laurent. Mais je me perds, je ne suis pas là pour vous faire l'éloge de la relève, mais pour vous expliquer comment prendre efficacement la température d'une quadra en manque de gourdins.
Alice, 38 ans, bobo du dix-septième, carriériste invétérée, se voue corps et âme pour récupérer le poste de rédactrice en chef bientôt vacant du magazine « Rebelle ». L'arrivée d'une concurrente Québecquoise aux shorts grands comme des ceintures, plus jeune, mieux gaulée, et surtout moins coincée renvoie son projet à l'état de brouillon. De sa rencontre inopinée avec Balthazar, Alice élabore une supercherie idyllique ayant pour but de l'utiliser comme promotion sociale. Ce dernier a beau avoir à peine la vingtaine et un prénom de poney, Baltie se livre alors à corps perdu dans une relation improbable qu'il imagine réciproque.

Je vous fais pas de dessin pour vous raconter la fin, vous la connaissez déjà. C'est sûr que le pitch n'a rien de surprenant et qu'à première vue le scénario ne fera pas des merveilles, mais pourtant le film est une réussite dans tout ce qu'il entreprend. Jamais bancal, le scénario tient la route du début à la fin, la réalisation est modeste à l'image du réal et de ses précédentes créations (dont le sous-estimé Ils), et l'optique est originale avec des changements de format pour une accentuation des effets caméra. Les dialogues sont travaillés et font mouche presque à chaque fois, mais les comédiens sont ici la perle du film. J'ai déjà suffisamment sucé Pierre quelques lignes plus hauts, pas besoin de vous dire qu'il y fait des étincelles, mais vous rajoutez Charles Berling, brillant en père en pleine crise de la cinquantaine, Virginie Efira qui donne une prestation sans fausse note en plus de parfaire le sens du terme MILF, et HPG en caméo, vous obtenez alors un résultat idéal.
Loin de mon idée pré-conçue de comédie pourrave dont l'industrie frenchie a le secret de fabrication, 20 ans d'écart surprend par son énergie, sa réalisation, ses dialogues et ses acteurs. David Moreau pourra désormais se targuer d'avoir fait d'une comédie française un film que l'on aurait envie de revoir plusieurs fois.
Si toutefois, vous réprimez une forte envie de savoir comment s'y prendre pour tringler la cramouille de la mère d'un copain : déposez vos doigts délicats sur MA BITE :

40 ANS GROSSE MILF MODE D’EMPLOI

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Un après-midi, Judd Apatow regarde la télé affalé dans son sofa, une main sur la télécommande, l’autre dans le caleçon. Sa femme débarque et plutôt que s’atteler direc’ à la vaiselle lui brise les noix pour des conneries de quarantenaires telles que conduire les enfants à l’école, tondre la pelouse ou arrêter de jouer à Ruzzle aux wc. Judd a le déclic : réaliser un film sur bobonne. Voici This is 40 traduit j’sais pas pourquoi 40 ans mode d’emploi.
Judd écrit alors un scénario dans lequel il dépeint trait pour trait son épouse dont le coefficient MILF avoisine izi le 9/10 sur l’échelle Carole Bouquet. Pour des raisons sentimentales (il est un père et un mari aimant) et économiques (il est juif), Judd embauche sa femme et ses gosses. Il charge ensuite son ami Paul Rudd de vivre à l’écran sa middle life crisis. Pas con l’artiste, plutôt que payer les honoraires exorbitants d’un psychothérapeute, Judd  réalise sa propre thérapie de couple. Comme il n’est pas la moitié d’un juif, This is 40 lui rapportera même des thunes. En langage judaïque, c’est ce qui s’appelle avoir du nez.
  Quiconque connaît Apatow sait de quoi l’homme est capable. Sois juste suffisamment malin pour dissocier le réalisateur Judd du producteur Apatow. Le premier qui me sort « Non mais allô quoi, tu fais une comédie, t’es même pas drôle », je lui grave NABILA au cutter sur le front. Ne t’attends pas à une comédie, attends-toi à une autofiction où le mec balance des saloperies à sa famille tout en les aimant très fort. Du Apatow pur jus. En revanche, si tu confonds 40 ans monde d’emploi avec 20 ans d’écart, casse-toi fissa d’ici, les zoulettes et les macs ne traînent pas sur le même internet.
Dans cent ans, on citera Apatow comme on cite aujourd’hui Groucho Marx. J’applaudis des deux couilles cette réplique : «  ̶  Quelle est la différence entre une moustache hétéro et une moustache gay ?  ̶  L’odeur. »
J’en profite pour te conseiller un bouquin d’entretien avec Apatow réalisé par Emmanuel Bourdeau Comédie mode d’emploi : j’ai acheté deux livres dans ma vie, celui-là et Rocco raconte Rocco. Je préfère clairement le second mais il me paraît moins approprié à cet instant T. Et puis, pour une fois qu’un mec des Cahiers du cinéma fait un taf correct, un blog de renommée mondiale peut bien lui filer un coup d’pouce.
T’as 40 ans, t’es une grosse MILF, je te rappelle le mode d’emploi : 1/ tu nous réclames les brand new stickers ASBAF en avant-première mondiale 2/ tu les colles sur tes gros seins et prends des pix 3/ tu nous les envoies à 3615[at]asbaf.fr 4/ si t’es pétable, rendez-vous un samedi soir dans un Ibis et on t’offre 20 ans sur ton horloge biologique.

LA PLACE DERRIERE LES PINES

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The place beyond the pines c’est mieux qu’un film avec Ryan Gosling. C’est même mieux qu’un film avec Bradley Cooper. Et c’est encore mieux qu’un film de Derek Cianfrance. Car c’est tout ça à la fois. Un peu comme sur xhamster quand tu tombes sur cette vidéo classée à la fois dans les catégories Anal, Hairy sex, Interracial et BBW. Ce jour-là, t’as l’impression que les astres se sont alignés, vrai ou nan ?
Drive chez les roumains
Le film est scindé en autant de chapitres qu’une femme a d’orifices exploitables. Le synopsis s’accorde à lui compter trois segments. Perso, bien travaillé, le nombril peut s’avérer une solution d’extrême secours. Ryan Gosling ouvre le bal. Chevelure passée à la javel et t-shirt parfumé à l’huile de vidange, Ryan campe le premier gitan de l’Histoire à avoir un semblant de classe. Pour preuve, il ne mange pas de rat pour préserver l’émail de ses dents. Bref, il s’appelle pas Jimmy mais c’est tout comme.
Son histoire c’est celle de Drive sans les tubes électro et avec un attache-caravane à l’arrière de la titine. Pour les beaux seins yeux d’Eva Mendes, Ryan va braquer des banques pour subvenir aux besoins de celle qu’il aime et de son fils. Jusqu’au jour où un braquage tourne mal… Cela dit, un vrai roumain aurait revendu des chemins de fer et des bouches d’égout jusqu’à amasser un petit pactole. On mesure là toute l'ampleur d'un mec à la Gosling.
  La classe derrière les pins
Le réal Derek Cianfrance t’a posé une brique, t’en pose une seconde (le segment de Bradley Cooper, sobre) puis te coule le ciment lors du troisième acte où tout se rejoint. Inarritu aurait pu te réaliser le film avec 25 flash backs et 19 flash forwards. Avec Cianfrance c’est brut de décoffrage et comme une bonne vidéo gonzo, c’est pas plus mal. Son crime drama a tellement de gueule que ça serait un péché de lui cracher dessus pour ses quelques petits tics du ciné indé US – genre un flash forward de 15 ans où personne n’a pris une ride ni un cheveu blanc ni même un cancer de la prostate.
À défaut de comprendre toutes les complexités de l’intrigue, les bonnes femmes retiendront que c’est sur le tournage du film que Ryan a rencontré la vulve porto-ricaine (dehors métisse, intérieur fushia) de la belle Eva, à l’abri des regards, à un endroit au-delà des sapins. Et selon certains gossips, c’est également sur ce tournage que Ryan a exposé à Bradley toute la place derrière sa pine, comprendre le trou d’balle. Un bien beau film de métrosexuels.

GANG BANG CINÉ

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Si ASBAF est devenu ton dealer de ciné préféré, c'est pas par hasard. La rédaction a toujours mis un doigt d'honneur pour vous fournir la fraîche la plus pure du marché, s'efforçant toujours plus pour vous balancer de la bonne dope. Comme tous les ans, on vient remplir les stocks chez notre grossiste préféré, le genre de bicrave de la bédav, le big boss du matos, le caïd de la weed : le Mauvais Genre de Tours. Chaque putain d'année, le festival se la joue prince et nous file des accreds pour qu'on puisse se prélasser devant des petites perles de l'industrie, des productions et des réalisations des rejetons de l'indé, et parfois quelques bouses vites oubliées.
Dark Skies : En plus d'être la proie à d'étranges phénomènes nocturnes, une famille middleclass américaine se prend sa crise économique de prolo comme ta femme prend une bonne giclée : en pleine gueule. Un énième ersatz de Paranormal Activity avec des morceaux d'aliens à l'intérieur, réalisé par Scott C. Stewart le mec qui avait déjà ouvert les vannes de ses sphincters avec Légion et Priest. En dehors des incohérences grosses comme mon poing et des dialogues creux, le film possède un côté attachant par son suspense maîtrisé et son usage restreint des effets spéciaux. Pas très normales activités mais sans Norman, ça pourra pas faire pire au box-office.
Upside Down : Imaginez un monde avec deux planètes, tellement proches qu'elles se touchent presque le bout de la bite, et où chacune possède son propre champ de gravité.  Au milieu de tout ça, Adam et Eden, indéniablement attirés l'un par l'autre – un peu comme ma bite avec ta bouche – tentent de vivre leur amour le cul entre deux mondes, un Romeo & Juliet avec la gravité comme handicap supplémentaire, un peu comme si Newton avait enculé Shakespeare. Le real va au bout de son concept scénaristique, même trop loin, le pari était risqué mais on ne peut pas gagner à tous les coups, nice try bonhomme. Ça aurait pu être le biopic de Diana Ross, c'est juste de la SF avec des oestrogènes : si t'as une mentalité de bonne femme (donc des goûts de chiottes), tu devrais apprécier.
Hibernacion :  Rien à chier c'est le court qui s'en sort haut les paluches grâce à un style affirmé dans la veine Amenabar et supporté par un duo d'acteur qui arrive à faire résonner ce scénario SF avec nos lifestyles 3.0 parisiens. Bises les gars, j'ai lâché ma larmichette comme à l'éloge funèbre de ma mémé, à téma sur Youteub absolument.

Silence : Une équipe en Licence 2 Emofan de Punish Yourself enferme un couple kikoolol dans une bibliothèque pour une soirée Paul WS Anderson et evil-fondement. Problème : l'employée de mairie est une goule, moins parce qu'elle a des règles douloureuses qu'un maquillage qui plombe les deux tiers du budget. Tu t'es toujours demandé à quoi servaient les gens qui bossent dans le CDI de ton lycée ? À faire des courts métrages de merde.
Hunt : Un film sur des inuits, on a pas compris le principe. Inuit-ile de développer. 
La Ricetta : Comment préparer un porc, ou quelle recette utiliser pour bien cuire ses enfants ? Un court qui a la chance d'être estampillé par deux gages de qualité :Cyril Lignac et Albert Fish.
Cut to fit : Hugo Boss peut se vanter d'avoir créé les costumes pour Hitler, Jean-Paul Gaultier d'avoir taillé plus de pipes que de costumes et maintenant Cut to fit de mixer les deux. Faire des costards qui tuent c'est pas chose aisée en pleine fashion week – coucou les blogueuses mode qui se collent des Repeto dans le derrière. Un court dans le veine de Django Enchained sans son plus gros défaut: Quentin Tarantino.
Autopsie d'un porc : Big autopsy en cainri, ouep les mecs l'ont sous-titré dans la langue de 2Pac au cas où, mais vous inquiètez pas, hormis Tours et des sessions ciné au Pole emploi, personne ne verra ça. On a jamais vu aussi peu de talent concentré en aussi peu de temps, arrêtez tout les gars, vous auriez fait un Harlem shake dans vos locaux d'Adecco vous auriez pas fait pire. Adios.
Dr.Glamour : Un genre de Dr Who gay poussé à la chansonnette, ou comment un Harry Potter puceau découvre l'anal sex avec un rocker FM, c'est marrant mais c'est pas ça qui nous ramènera pas Dalida.
El Otro : Notre deuxième court préféré. Une bonnasse se fait percer sur des toits de caravane par un Dr Jekyll gitan. Des gros seins, du staïle et des caravanes, on ne pouvait qu'enjaille.

Stay tuned pour du plus fat.

BUKKAKE DU CINÉ

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À peine réveillés d’une soirée chez les Francs-maçons avec une ex-porn star hexagonale et un César du meilleur espoir masculin, on poursuit la trikite des films du Mauvais Genre parce que même si les Frères de la confrérie nous ont fait boire du sang de poule, on garde la foi en le sinayma.
Tulpa, giallo vraiment swag, comme si Dario Argento bossait chez bangbros. Un serial killer méchamment enculé assassine tous les chiens de casse qui ont eu l’honneur de visiter le fondement rectal-versal de l’héroïne. Au programme : du bondage, du gagball, du lesbien, du SM, le best of des catégories lobstertube dans un seul et même film. Même les crimes à base d’éviction oculaire, de barbelés en guise de peigne et d’ablation de la bite te feront pas débander. Du bon. Silvio Berlusconi likes this.
Ok, good. Un acteur de publicité pète un câble pendant 1h avant de défoncer tout son mobilier suédois pendant les 30min restantes. Le réal dénonce-t-il la société de conso ou les tartes au chocolat fécal d’Ikea ? God bless America filmé avec une conviction politique de chômeur trisomique. Ok, bad.
Go Nuit Interdite, l’événement phare du Festoche qui te balance du gros ciné qui tâche entre deux courts métrages. The Battery suit l’errance de deux potos dans un monde où même les zombies se planquent – sûrement des zombies juifs. Mélange dans ta tête Bellflower avec Zombieland, ajoutes-y une scène de branlette mémorable, t’obtiendras ce film promis à un destin culte si un distributeur daigne le sortir en salles, ou en dvd, même en VHS on prend, limite sur CD-Rom avec 50 heures d’internet offertes, osef, ce film a plus sa place à l’ugc que le dernier Youn.
13 Eeries, un dtv dégueulasse, des comme ça même W9 n’en diffuse plus. On a cherché la zappette partout, impossible de passer sur NRJ12, fallait nous foutre les Anges de la téléréalité. Même YOLO, on aurait pris. Next.
Mieux qu’un film, Fist of Jesus par les mecs de Brutal relax : Jesus se vener avec des zombies et bastonne la horde avec des poissons chats. Du Godard.
Le clou du psectacle c’était Manborg, un grindhouse vraiment fatal à côté duquel Boulevard de la mort et Planet terror c’est signé Claude Zidi. Avec ses effets FX antécédents à 1982 et ses décors signés Duke Nukem, le film suit les péripéties d’un mi-homme mi-cyborg contre son ennemi le Comte Draculon. C’est réalisé sous acide, amstrad et minitel. Retiens le blaze de Steven Kostanski, dans deux mois le mec pose une Palme d’or à côté de sa Sega Master system 2.
Le lendemain, Juan in a million raconte l’histoire du dernier Chilien sur Terre. Plutôt que survivre, il devient podcasteur youtube pour raconter ses déboires et concurrencer Norman avant de tomber en dépression. Au final, sa meilleure vidéo fait 1 vue. Une leçon d’humilité pour Cyprien.
Errors of the human body, du Cronenberg deutsche qualitat. La mouche croisé avec Derrick. Enjoy.
Le Tiers-monde fait dans le teen movie : Lyfstraf débarque d’Afrique du sud.  Inceste, viol, lynchage collectif : c’est moins Invictus qu’Oscar Pistorius.
Pour finir, le Mad in France cuvée 2013 a plombé le Festoche. Du coup, on s’est barrés.
Néanmoins, le Mauvais Genre reste le meilleur festival du monde avec Cannes et l’Oktober Fest.
TOP ASBAF ‘13
LA GAGBALL D’OR : The Battery
GAGBALL DE LA MISE EN SCENE : Tulpa
GAGBALL DU COURT-METRAGE : Fist of Jesus

LE MAGICIEN DOSE

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Avec leurs lapins sous leurs hauts de forme et une colombe au fond du slip, les magiciens sont les plus gros ringards du XXIème siècle (ex æquo avec les blogueurs ciné). Hé ouep The magician, t’as beau tordre des barres de fer du regard et faire léviter un éléphant par la pensée, même avec ton meilleur tour de magie Lykke Li ne fera jamais une bonne chanson.
Raimi petite pute
Sam Raimi démarre Oz en format carré n&b, trankil à l’aise posé, comme s’il avait des papiers en règle sur le terter du 7ème art. Yo l’cassos, t’as d’la fièvre, t’as voulu contest’ Blancanieves ? Ta filmo de mongolien t’interdit tout accès à la cour des grands, retourne jouer à la marelle avec ton copain gothique, le tout maigre, celui qui se décompose quand il éternue, Tim machin-là, celui qui dessine des têtes de mort dans sa purée à la cantoche. Vous ne valez pas plus l’un que l’autre, petites putes à la solde de Disney tapinant vos contes de fées sur le trottoir des multiplexes.
Quand le magicien quitte le n&b pour un monde haut en couleurs, il est loin d’imaginer un atterrissage dans le pays magique de Mon petit poney : arc en ciels enchantés, tournesols platinés, rivières illuminées… Ce ne sont plus des décors, ce sont les nouveaux wallpapers windows 8.
Il a Oz
À son arrivée dans le royaume magique, Oz (James Franco, tout juste revenu de Spring break) sauve un singe. Dès lors, le macaque lui promet fidélité et dévouement. « Ça pourra pas être pire que mon précédent maître qui me victimisait et m’enculait dans ma cage, Joey Starr qu’il s’appelait… »
Avant le singe, Oz a rencontré une autre gueunon, Mila Kunis, sorcière de son État. Les deux se vouvoient comme des gens de la haute, palabrant avec courtoisie au milieu de pétunias féériques. Sam Raimi nous fait une ellipse sur la nuit qu’ils passent ensemble à l’orée de la « Sombre forêt »  – métaphore enfantine pour l’anal fuck ? Quoiqu’il en soit, le lendemain matin les deux tourtereaux se tutoient, Mila tenant la main du magicien comme une crève la dalle, lui causant déjà mariage et PMA. Deux réponses à ce comportement soudain : soit le magicien lui a fait disparaître son pucelage, soit il l’a tellement arrosée de son foutre magique qu’il a réussi à salir son amour-propre.
Disney sous ecs
Pété de couleurs criardes, Oz est l’œuvre d’un réal sous coke et MDMA. Comment tu peux filmer une chorégraphie de nains qui dansent en ne buvant que de l’eau ? T’as réalisé trois Spiderman, tu te retrouves à diriger vingt petits bonhommes qui chantent « Je guide les casse-cous dans les traquenards ! Je sonne le gong du grand départ ! … Vous allez bien ce soir ? [blanc]»
Autant Le magicien d’Oz avec Judy Garland vaut le coup d’être maté une fois, ne serait-ce que pour le plaisir d’avoir une mineure sur les genoux pendant 1h40, autant je comprends pas l’intérêt de lui réaliser un prequel. Tout ça pour apprendre pourquoi la sorcière a le profil de Zlatan, le teint de The mask et les œstrogènes vraiment veners. À cause d’un chagrin d’amour avec Oz, cimer les scénaristes Disney, j’aurais pas pu l’écrire moi-même. On comprend aussi pourquoi la sorcière vole sur un balai. Parce que c’est juste une putain de bonne femme ? Non, pire, parce qu’elle l’a tout simplement emprunté à une fermière, ce qui entre nous coule de sens.
À la fin, le magicien, en bon gauchiste, remercie toute sa team de winners : une mineure en porcelaine, un nain nègre et Samuel L. Jackson dans Django. Aussi, Oz claque une bise au primate, remerciant ainsi son doubleur (le géant Zach Braff aka JD dans Scrubs) d’avoir été la caution comique 4-8 ans du film. 
Bon, main’nant, vivement le sequel de Mary Poppins chez un couple gay : Aymeric Poppers.

FRIGIDE BARJOT N’A PAS AIMÉ LES AMANTS PASSAGERS

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Tu te proclames cinéphile et t’aimes Pedro Almodovar ? Autant te dire hétéro et goûter aux délices d’un anal plug en solo. T’utilises quel filtre sur instagram ? Amaro ? Cherche plus, t’es dep' comme un phoque mon pote.
Les amants passagers est une « comédie gay » de ce bon vieux Pedro, son premier film depuis belle lurette à ne passer pas par la case Cannes avant sa sortie en salles. Coïncidence ? Le pitch : des stewards homos proposent leurs trous d’balle en duty free. Il paraît que Christine Boutin est tombée dans les vapes pendant le film.
D’ailleurs, c’est quoi ce concept de « comédie gay » ? Comment des mecs avec le DAS’ et le sphincter incertain peuvent-ils avoir un sens de l’humour ? Ça ne vous a pas suffi Pédale dure ?
Avant je le respesktais Pedro : le mec la jouait pédé pour filmer à poil Pénélope Cruz sans qu’elle craigne de se retrouver sur xhamster. «  ̶  Fais confiance ma chérie, tu sais bien que je n’aime que les garçohhmmm vas-y cambre-toi hmmoui écarte les fesses, on est déjà à 300 000 viewers sur LiveCams ! » «  ̶  ¿ Qué Pedro, qué !? » «  ̶  Non non rien, pense à la Palme d’or ma chérie », disait-il alors, pourtant trahi par une pop-up LiveJasmin.
Désormais, planqué derrière une pancarte « ceci n’est pas la réalité », Pedro filme les intrigues boulevardières d’une classe First à bord de Gay airlines. C’est ni drôle ni subversif. À croire que c’est plus facile d’écrire des slogans rigolos sur des pancartes pro-Mariage gay qu’écrire une comédie de qualitay.
Conclusion : ne va pas voir Les amants passagers, histoire que le virus cesse de se propager.
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